Marc Hélys, Le Jardin
fermé, collection Istanbul de Jadis, Editions GiTa, 2011, Edition Aksel Koseoglu, Préface de Gisèle Durero-Koseoglu.
Ecrivaine,
journaliste, voyageuse intrépide, Marie Léra publie en 1908 sous le pseudonyme
de Marc Hélys, Le Jardin fermé,
recueil de nouvelles sur les harems d’Istanbul. Un livre passionnant,
fourmillant d’anecdotes drôles ou poignantes, qui remet en question, avec
humour ou compassion, nombre de préjugés sur le harem et la condition des
femmes turques dans les dernières années de l’Empire ottoman.
En effet, contrairement
à beaucoup de voyageurs qui parlent des harems sans jamais y avoir pénétré,
Marc Hélys, lors de ses trois séjours à Istanbul en 1901, 1904 et 1905, partage
le quotidien de deux jeunes femmes, Nouryé et Zennour et s’introduit par leur
entremise dans toutes les demeures de leur entourage. Elle observe, s’extasie
ou s’indigne selon les jours, converse avec les femmes ottomanes et met sa
plume au service des débats idéologiques qui les animent.
Marc Hélys,
qui s’était déjà fait l’écho des revendications féminines en fournissant à
Pierre Loti le matériau de son roman Les
Désenchantées (1906) nous livre, avec Le
Jardin fermé, un témoignage
exceptionnel sur les Scènes de la vie féminine en Turquie.
En rééditant dans notre collection Istanbul
de Jadis ce livre injustement tombé dans l’oubli et en le publiant aussi en
turc, nous sommes fiers d’apporter notre contribution non seulement à
l’histoire des femmes turques mais aussi à la littérature française… (Aksel Köseoglu,
Responsable de la Collection « Istanbul de Jadis » des Editions GiTa.)
Cet ouvrage… constitue un document
passionnant sur l’Istanbul du début du vingtième siècle. Marc Hélys l’a conçu
sous forme de nouvelles dont le fil d’Ariane n’est autre que le « je » de la
narratrice, « une parisienne dans les harems de Constantinople »…
(Gisèle Durero-Köseoglu)
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