Article de Gisèle Durero-Koseoglu
La collection « Istanbul de Jadis » des Editions franco-turques GiTa Yayinlari d’Istanbul a pour vocation de rééditer en français d’anciennes œuvres de la littérature francophone portant sur la ville d’Istanbul et de les traduire en turc.
La collection « Istanbul de Jadis » des Editions franco-turques GiTa Yayinlari d’Istanbul a pour vocation de rééditer en français d’anciennes œuvres de la littérature francophone portant sur la ville d’Istanbul et de les traduire en turc.
Son
but ? Ressusciter de beaux livres un peu tombés dans l’oubli pour les
faire connaître aux amoureux de la ville d’Istanbul.
Sachez
que la réalisation des livres de cette collection demande un travail
considérable : il faut en effet beaucoup d’enthousiasme et d’abnégation pour refaire entièrement les textes à partir
des éditions originales en français, puis les faire traduire en turc.
C’est
la tâche du responsable de la collection, Aksel Koseoglu, qui ne ménage pas ses
heures pour mener à bien ce projet titanesque.
Les
livres de la collection « Istanbul de Jadis » :
Le
Jardin fermé, de Marc Hélys
Ecrivaine,
journaliste, voyageuse intrépide, Marie Léra publie en 1908 sous le pseudonyme
de Marc Hélys, Le Jardin fermé,
recueil de nouvelles sur les harems d’Istanbul. Un livre passionnant,
fourmillant d’anecdotes drôles ou poignantes, qui remet en question, avec
humour ou compassion, nombre de préjugés sur le harem et la condition des
femmes turques dans les dernières années de l’Empire ottoman.
En
effet, contrairement à beaucoup de voyageurs qui parlent des harems sans jamais
y avoir pénétré, Marc Hélys, lors de ses trois séjours à Istanbul en 1901, 1904
et 1905, partage le quotidien de deux jeunes femmes, Nouryé et Zennour et
s’introduit par leur entremise dans toutes les demeures de leur entourage. Elle
observe, s’extasie ou s’indigne selon les jours, converse avec les femmes
ottomanes et met sa plume au service des débats idéologiques qui les animent.
Marc
Hélys, qui s’était déjà fait l’écho des revendications féminines en fournissant
à Pierre Loti le matériau de son roman Les
Désenchantées (1906) nous livre, avec Le
Jardin fermé, un témoignage exceptionnel sur les « Scènes
de la vie féminine en Turquie ».
En rééditant dans notre collection Istanbul de
Jadis ce livre injustement tombé dans l’oubli et en le publiant aussi en turc,
nous sommes fiers d’apporter notre contribution non seulement à l’histoire des
femmes turques mais aussi à la littérature française…
Aksel
Köseoglu, Responsable de la Collection « Istanbul de Jadis » des
Editions GiTa.
L’Homme qui assassina, de Claude Farrère
L’Homme
qui assassina,
chef-d’œuvre « turc » de Claude Farrère, publié en 1907, est un roman
de l’ombre et de l’errance.
Monde baroque et mystérieux, qui
ensorcelle sur-le-champ Renaud de Sévigné et va définitivement bouleverser sa
vie.
Jusqu'où cet attaché militaire près
l’Ambassade de France en Turquie va-t-il s’égarer, en compagnie de l’envoûtante
Lady Falkland, dans la magie du vieux Stamboul ?
Le livre, entremêlant histoire
d’amour, roman d’espionnage, intrigue policière et récit exotique, met en scène
un univers romanesque inquiétant, évoqué avec passion par Claude Farrère, celui
de la ville d’Istanbul dans les derniers fastes de l’Empire ottoman …
Un
roman culte pour les amoureux de l’Istanbul de Jadis…
Un drame à
Constantinople,
de Leïla-Hanoum
Lorsque la sultane Alié apprend que son époux l’a trahie avec
une belle esclave, Ikbal,
sa jalousie se déchaîne. Quant à la pauvre laveuse
de hammam, Fatma, elle reçoit une mystérieuse corbeille dissimulant un nouveau-né. Désormais, la haine d'Alié va
la poursuivre sans relâche. Complots machiavéliques et péripéties
spectaculaires vont donc se succéder, entraînant de nouveaux personnages dans
les intrigues manigancées par la sultane. Sa soif de vengeance demeurera-t-elle
inextinguible?
La
fin du règne d'Abdlülmecit, les relations franco-ottomanes, l’avènement
d'Abdülaziz, ses réformes, son voyage en France, sa rencontre avec l’Impératrice
Eugénie, sa mort suspecte…
Ce roman, écrit en
1879, par une Française ayant vécu à Istanbul dans les proches du palais, offre
un récit palpitant mais aussi une vision orientaliste de la femme ottomane, à
travers l’imagination débridée de la romancière.
Un chef-d’œuvre de la littérature de harem…
Et
dans quelques jours, le quatrième volume de la série, La Rive d’Asie, Amours et Harem, de Claude Anet.
Vous pouvez aussi suivre mon blog Gisèle, écrivaine d'Istanbul
http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/
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