Il
naquit à Rouen le 12 décembre 1821, à quatre heures du matin, notre adoré
Gustave !
La chambre natale de Flaubert sur une carte postale |
C’est en 1831, soit à l’âge de dix ans, qu’il
commence à écrire !
Si tu veux nous associer pour écrire,
moi, j’écrirai des comédies et toi tu écriras tes rêves, et comme il y a une
dame qui vient chez papa et qui nous conte toujours de bêtises, je les écrirai, écrit-il à
son ami Ernest Chevalier.
On
ne présente plus Gustave ! Aussi me contenterai-je de donner quelques
citations que j’aime, extraites de sa correspondance avec Louise Colet :
31
aout 1846 : J’ai la peau du coeur, comme
celle des mains, assez calleuse : ça vous blesse quand on y touche ; le dessous
peut-être n’en est que plus tendre.
23
octobre 1846 : Le bonheur est un usurier
qui, pour un quart d’heure de joie qu’il vous prête, vous fait payer toute une
cargaison d’infortunes.
Le pavillon de Croisset sur une carte de 1906 |
20
décembre 1846 : J’ai en moi, au fond de
moi, un embêtement radical, intime, âcre et incessant, qui m’empêche de rien
goûter et qui me remplit l’âme à la faire crever. Il reparaît à propos de tout,
comme les charognes boursouflées des chiens qui reviennent à fleur d’eau,
malgré les pierres qu’on leur a attachées au cou pour les noyer.
31
janvier 1852 : Je suis un homme-plume. Je
sens par elle, à cause d’elle, par rapport à elle et beaucoup plus avec elle.
24
avril 1852 : J’aime mon travail d’un
amour frénétique et perverti, comme un ascète le cilice qui lui gratte le
ventre.
Le nécessaire d'écriture de Flaubert sur le site de l'Université de Rouen |
9
septembre 1852 : J’ai plus de livres en
tête que je n’aurai le temps d’en écrire d’ici à ma mort.
21
mai 1853 : Mais il ne faut jamais penser
au bonheur ; cela attire le diable, car c'est lui qui a inventé cette idée-là
pour faire enrager le genre humain.
Octobre
1856 : dans une lettre à Elise Schlésingert : Ma vie a été
fort plate - et sage - d'actions au moins. Quant au dedans, c'est autre chose !
Je me suis usé sur place, comme les chevaux qu'on dresse à l'écurie ; ce qui
leur casse les reins.
Carte postale ancienne commémorant la naissance de Flaubert |
Flaubert : La muse et l'homme-plume