Alphonse de Lamartine est venu deux fois en Turquie. La première fois en 1833, à la fin de son « grand tour » en Orient, où, réfugié dans un « yali » de Buyukdere pour s’adonner au chagrin causé par la mort de sa fille Julia, il n’en éprouva pas moins un « coup de foudre » pour la Turquie. La deuxième fois en 1850, lorsque, déçu par son échec aux élections présidentielles, il décida de se mettre au service du sultan, qui finit par lui octroyer un immense domaine dans les environs de Tiré. Mais bien vite, faute d’argent, Lamartine réalisa qu’il serait incapable d’exploiter les terres et dut renoncer à ce que ses adversaires nommaient ses « châteaux en Orient ».
« Si je n’avais qu’un seul regard à poser sur le monde, ce serait sur Istanbul… »
Saisi par sa détresse, le
sultan mit les terres en location et lui en versa la rente jusqu’à la fin de sa
vie. Pour remercier son bienfaiteur, Lamartine entreprit alors la rédaction de
son immense « Histoire de la Turquie ». Il devint aussi une sorte de
galérien de l’écriture, obligé, jusqu’à son dernier souffle, d’écrire sur
commande pour gagner sa vie…
L’histoire de Lamartine
en Turquie fait l’objet du second chapitre de Secrets d’Istanbul (troisième
tome de La Trilogie d’Istanbul) : Le Palais mystique de Sabattaï Tsevi, La Principauté
d’Alphonse de Lamartine, Les Phares du Bosphore de Michel Pacha, L’Œuvre perdue
de Pierre Désiré Guillemet…
Lien sur ma vidéo, Lamartine en Turquie :
https://www.youtube.com/watch?v=cx3IyPu-5K4