Les
rencontres avec Bernard Werber constituent toujours des
événements-phares : il présentait aujourd’hui, au Festival du Livre de
Mouans-Sartoux, son dernier roman, La
Boîte de Pandore.
Le
sujet : un professeur d’histoire, Toledano, suite à la pratique de l'hypnose régressive, revoit
le film de ses vies antérieures…
Plutôt
que de procéder à l’analyse littéraire de son roman, l’auteur a choisi de nous
en livrer les arcanes en témoignant sur sa propre expérience de l’hypnose
régressive : c’est ainsi qu’il a
raconté deux de ses expériences de « vies antérieures » :
l’époque où, au XIIe siècle, il était un archer anglais engagé dans une guerre
dont il ne connaissait ni les tenants ni les aboutissants et une autre, en 330
Av. J-C, où il s’incarnait dans une femme vivant dans un harem en Egypte mais
délaissée par son sultan et se livrant avec un eunuque à l’observation des
étoiles !
111 Vies antérieures !
111 Vies antérieures !
Bernard
Werber affirme avoir vécu 111 vies et se trouver dans la 112ème.
Mais la plupart de celles qu’il a revues, dit-il, n’étaient pas très
intéressantes et surtout passablement ennuyeuses. Il précise que certaines d’entre elles sont
traumatisantes et ne donnent pas envie d’aller leur rendre visite mais que l’on
peut en tirer des enseignements précieux afin de mieux comprendre notre vie
présente ; c’est parce qu’il regrettait, dans ses précédentes existences,
de n’avoir appris ni à lire ni à écrire qu’il est devenu écrivain dans sa vie
actuelle…
Bernard
Werber croit en l’hypnose régressive, du moins pour lui-même, car il clame haut
et fort ne détenir aucune vérité.
Aux
sceptiques de la salle ne partageant pas ses convictions, il répond par une
pirouette en affirmant que l’hypnose ne marche que si l’on y croit…
Nulla dies sine linea
Il
écrit chaque jour de 8h à 12h30, ce qui lui permet de publier un livre par an. Il
affirme beaucoup retravailler et peaufiner ses écrits, dont il n’apprécie pas
toujours le premier jet : « Chaque fois que je fais un livre, je
fabrique un monde, il s’effondre, je répare » commente-t-il. Son souhait
n’est pas seulement de distraire le lecteur mais aussi de lui apprendre "quelque
chose" et de le faire réfléchir.
A
la fin de la causerie, Bernard Werber demande au public : est-ce que je
n’ai pas été trop délirant ? Mais non, cher écrivain, continuez à
« délirer », pour le plus grand plaisir de vos lecteurs et
lectrices !